La location meublée non professionnelle est un choix de plus en plus prisé par les propriétaires et les locataires. Pourtant, il est essentiel de connaître les règles encadrant la fixation du loyer afin d’éviter toute déconvenue. Cet article vous éclairera sur les points clés à prendre en compte lors de la mise en place d’un contrat de location meublée non professionnelle.
Les critères de qualification d’une location meublée non professionnelle
Avant de s’intéresser aux règles de fixation du loyer, il convient de définir ce qu’est une location meublée non professionnelle. Il s’agit d’une location où le propriétaire met à disposition un logement équipé de mobilier et d’équipements nécessaires à la vie quotidienne du locataire. Le statut de non professionnel est attribué lorsque les revenus tirés de cette activité ne dépassent pas 23 000€ par an ou qu’ils représentent moins de 50% des revenus globaux du foyer fiscal.
La fixation libre du loyer dans certaines zones
Dans certaines zones géographiques, le propriétaire dispose d’une grande liberté pour fixer le loyer. Cela concerne principalement les zones où l’offre locative est abondante, c’est-à-dire hors des zones tendues. Ainsi, le propriétaire peut fixer un loyer en fonction du marché et de la qualité de son logement, sans contrainte particulière. Toutefois, il est recommandé d’effectuer une étude comparative des loyers pratiqués dans le secteur pour éviter de surévaluer ou sous-évaluer son bien.
La régulation du loyer dans les zones tendues
Dans les zones tendues, c’est-à-dire où la demande locative est supérieure à l’offre, la fixation du loyer est encadrée par la loi. Le propriétaire doit alors respecter un loyer de référence défini par la préfecture en fonction du type de logement et de sa localisation. Ce loyer de référence est révisé chaque année et permet de limiter les abus. De plus, le propriétaire ne peut augmenter le loyer lors du renouvellement du bail que si un certain délai s’est écoulé depuis la dernière augmentation ou si des travaux ont été réalisés dans le logement.
Le complément de loyer exceptionnel
Dans certaines situations très spécifiques, il est possible pour le propriétaire de demander un complément de loyer exceptionnel. Celui-ci doit être justifié par des caractéristiques particulières du logement qui le rendent plus attractif que les autres biens comparables sur le marché. Ces caractéristiques peuvent être une terrasse, une vue exceptionnelle ou encore des équipements haut de gamme. Ce complément doit être mentionné dans le contrat de location et faire l’objet d’un accord entre les deux parties.
Le dépôt de garantie et les charges locatives
En plus du loyer, le propriétaire peut demander un dépôt de garantie au locataire. Celui-ci ne doit pas dépasser deux mois de loyer hors charges et permet de couvrir d’éventuels impayés ou dégradations. Par ailleurs, les charges locatives sont à la charge du locataire et doivent être clairement mentionnées dans le contrat de location. Elles comprennent notamment l’entretien des parties communes, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ou encore les consommations d’eau et d’énergie.
En résumé, la fixation du loyer pour une location meublée non professionnelle dépend principalement de la zone géographique dans laquelle se situe le logement. Dans les zones tendues, le loyer est encadré par la loi tandis que dans les autres zones, il est fixé librement par le propriétaire. De plus, certaines situations exceptionnelles permettent de demander un complément de loyer. Enfin, le dépôt de garantie et les charges locatives sont également à prendre en compte lors de la mise en place d’un contrat de location meublée non professionnelle.