
Dans un contexte économique incertain, la gestion des biens immobiliers en location peut s’avérer complexe pour les propriétaires. Les locataires mauvais payeurs constituent une source de préoccupations majeure. Comment les éviter et assurer la pérennité de vos revenus locatifs ? Cet article vous propose des conseils avisés pour mieux sélectionner vos locataires et mettre en place des garanties adaptées.
La sélection rigoureuse des locataires
La première étape pour éviter les problèmes de loyers impayés consiste à choisir soigneusement ses locataires. Il est important de vérifier leur solvabilité et leurs antécédents. Pour cela, demandez systématiquement un dossier complet comprenant :
- Une pièce d’identité
- Un justificatif de domicile
- Un justificatif de revenus (fiches de paie, avis d’imposition)
- Un garant, si nécessaire
N’hésitez pas à échanger avec le futur locataire sur sa situation professionnelle et personnelle, afin d’évaluer sa stabilité financière et son sérieux.
Demandez une caution solidaire
Pour renforcer la sécurité du bailleur face aux risques d’impayés, il est recommandé d’exiger une caution solidaire. Cette personne se porte garante du paiement du loyer en cas de défaillance du locataire. La caution doit être solvable et présenter des garanties suffisantes de revenus.
Vous pouvez également opter pour la garantie Visale, une caution accordée par l’État qui couvre les impayés de loyers et charges pour les locataires de moins de 30 ans ou les salariés précaires.
Souscrire à une assurance loyers impayés
En complément d’une caution solidaire, il est possible de souscrire à une assurance loyers impayés (GLI). Cette assurance protège le propriétaire en cas d’impayés et prend en charge le recouvrement des créances. Elle peut également inclure une protection juridique pour faciliter les démarches en cas de litige avec le locataire.
Cependant, cette assurance a un coût, généralement compris entre 2% et 4% du montant annuel des loyers. Il convient donc d’évaluer le rapport entre le montant des garanties offertes et l’augmentation des charges induite par cette assurance.
Bail mobilité : une option pour réduire les risques
Le bail mobilité, mis en place en 2018, est un contrat de location meublée d’une durée de 1 à 10 mois, destiné aux personnes en situation de mobilité professionnelle (formation, stage, mission temporaire). Ce type de bail ne nécessite pas de dépôt de garantie ni de caution solidaire. En revanche, il impose au propriétaire la souscription à une assurance loyers impayés.
Dans ce cadre, le locataire bénéficie d’une garantie Visale qui couvre les impayés de loyers et charges. Le bail mobilité permet ainsi de réduire les risques pour le propriétaire tout en offrant une solution flexible aux locataires en mobilité.
Suivi régulier et communication avec le locataire
Enfin, il est primordial de garder un contact régulier avec vos locataires et d’assurer un suivi administratif rigoureux. N’hésitez pas à leur rappeler leurs obligations en matière de paiement des loyers et charges, et à intervenir rapidement en cas de retard.
Une bonne communication permet souvent d’identifier les difficultés financières passagères et de trouver des solutions amiables (étalement des paiements, délais supplémentaires) pour éviter l’escalade des impayés.
En adoptant ces bonnes pratiques, vous mettez toutes les chances de votre côté pour sécuriser vos revenus locatifs et minimiser les risques liés aux locataires mauvais payeurs. Une sélection rigoureuse des candidats, la mise en place de garanties adaptées et un suivi attentif sont autant d’atouts pour pérenniser votre investissement immobilier.