La taxe des piscines hors sol : comment cela affecte-t-il les propriétaires de biens immobiliers avec piscine intérieure chauffée ?

Alors que les beaux jours arrivent, nombreux sont ceux qui rêvent d’une piscine dans leur jardin. Mais attention, la fiscalité liée à ces installations peut parfois réserver de mauvaises surprises aux propriétaires de biens immobiliers équipés d’une piscine intérieure chauffée. Décryptage de la taxe des piscines hors sol et de ses conséquences.

Comprendre la taxe des piscines hors sol

La taxe des piscines hors sol, également appelée taxe d’aménagement, concerne toutes les constructions et installations réalisées sur un terrain privé. Elle est calculée en fonction de la surface taxable et du taux fixé par la collectivité territoriale concernée. Les piscines intérieures chauffées entrent dans cette catégorie et sont donc soumises à cette taxe.

Mais attention, toutes les piscines ne sont pas taxées de la même manière. En effet, il existe une distinction entre les piscines hors sol (qui ne nécessitent pas de travaux de terrassement) et les piscines enterrées ou semi-enterrées. Les premières ne sont généralement pas imposables, tandis que les secondes le sont systématiquement.

Les conséquences pour les propriétaires de biens immobiliers avec piscine intérieure chauffée

Les propriétaires de biens immobiliers équipés d’une piscine intérieure chauffée doivent donc s’acquitter de la taxe des piscines hors sol. Cette taxe peut représenter une somme importante, en particulier si la surface de la piscine est importante et si le taux appliqué par la collectivité territoriale est élevé.

A titre d’exemple, pour une piscine couverte de 40 m² située dans une commune avec un taux de 5%, le montant de la taxe sera de 2 000 € (40 x 5% x 100). Cette somme doit être versée en une seule fois lors de la délivrance du permis de construire ou d’aménager.

Cette taxe peut également avoir des répercussions sur les autres impôts locaux. En effet, l’installation d’une piscine intérieure chauffée peut entraîner une majoration de la valeur locative cadastrale du bien immobilier concerné. Cette dernière sert de base pour le calcul de la taxe foncière et de la taxe d’habitation. Les propriétaires peuvent donc voir leurs impôts locaux augmenter suite à l’aménagement d’une piscine.

Comment limiter l’impact fiscal ?

Pour éviter que l’installation d’une piscine intérieure chauffée ne pèse trop lourdement sur leur budget, les propriétaires ont plusieurs options. Tout d’abord, ils peuvent opter pour une piscine hors sol, qui n’est pas soumise à la taxe des piscines hors sol. Cependant, ces installations sont généralement moins pérennes et moins esthétiques que les piscines enterrées ou semi-enterrées.

Une autre solution consiste à réduire la surface taxable de la piscine en aménageant une terrasse amovible par exemple. En effet, seules les surfaces couvertes fixes sont prises en compte dans le calcul de la taxe d’aménagement. Ainsi, une terrasse mobile permet de diminuer la surface taxable sans pour autant sacrifier l’esthétique de la piscine.

Enfin, certains travaux liés à l’installation d’une piscine peuvent être éligibles à des aides financières, comme le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) ou l’éco-prêt à taux zéro. Ces dispositifs permettent de financer une partie du coût des travaux et ainsi de compenser le montant de la taxe des piscines hors sol.

En résumé, si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier équipé d’une piscine intérieure chauffée, vous devez vous acquitter de la taxe des piscines hors sol et anticiper les conséquences fiscales que cela peut engendrer. Pour limiter l’impact sur votre budget, pensez à opter pour une piscine hors sol ou à réduire la surface taxable de votre installation en utilisant des solutions astucieuses comme les terrasses amovibles. N’oubliez pas non plus de vérifier votre éligibilité aux aides financières existantes pour financer vos travaux.